La rééquilibration crânio-occlusale et dento-alvéolaire
En rééquilibrant le crâne et l’occlusion par rapport au schéma corporel, les techniques de Biokinergie et d’ostéopathie dentaire appliquées à la rééquilibration crânio-occlusale ont pour objectif de restaurer des rapports harmonieux entre les mécanismes ostéopathiques crâniens, l’A.T.M, l’articulé dentaire et la globalité corporelle.
Le traitement informationnel et ligamentaire dento-alvéolaire affine par ailleurs la rééquilibration du crâne et l’occlusion en permettant à chaque élément de l’articulé dentaire d’être en harmonie avec son ensemble. La dent est traitée en fonction de son environnement : parodonte, crâne, méridiens, vertèbres, organes, muscles… La libération des informations pathogènes dentaires permettent aux Chirurgiens-dentistes, Orthodontistes et Kinésithérapeutes spécialisés en Rééducation maxillo-faciale d’obtenir des résultats significatifs dans le traitement de nombreuses pathologies et dysfonctions de la sphère stomatognathique.
3 niveaux d'actions
Les techniques de rééquilibration crânio-occlusale prennent en compte les relations de cause à effet entre les rapports occlusaux, les dysfonctions ostéopathiques crâniennes, l’équilibre postural et fonctionnel du corps et les déséquilibres énergétiques dentaires.
La rééquilibration crânio-occlusale regroupe à cet effet 3 niveaux d’action complémentaires et indissociables qui replace la sphère stomatognathique au coeur de la globalité corporelle :
1. La rééquilibration ostéopathique des os du crâne et de la face
2. Le traitement des informations pathogènes dentaires, l’harmonisation de la dent dans son alvéole et la rééquilibration des dysfonctions linguales
3. Un ajustement occlusal complémentaire par micromeulage et reconstitution dentaire
Ces actions se situent au carrefour des concepts de l’ostéopathie et de la médecine chinoise par une approche intégrative de ces deux disciplines : la Biokinergie.
La rééquilibration ostéopathique des os du crâne et de la face
L’ensemble des os du crâne et de la face s’organise autour d’une articulation centrale : la synchondrose sphéno-occipitale.
Elle est située entre la base de l’occiput et le corps du sphénoïde. La relation occlusale est l’expression directe de la position relative de ces deux os. Tout déséquilibre survenant au niveau de la synchondrose sphéno-occipitale retentit en périphérie sur la morphologie, la mobilité et la position de l’ensemble des os du crâne et de la face.
Le maxillaire supérieur (qui subit directement l’influence du sphénoïde) et la mandibule (dont la position est conditionnée par celle des cavités glénoïdes qui dépend de l’adaptation des temporaux aux déséquilibres de l’occiput) vont constituer une charnière importante dans la gestion des déséquilibres de la synchondrose sphéno-occipitale et de tout l’axe crânio-sacré.
Si la relation occlusale est directement le reflet des rapports entre l’occiput et le sphénoïde, inversement, tout déséquilibre occlusal génère une adaptation du maxillaire et de la mandibule qui retentit sur la synchodrose sphéno-occipitale en perturbant l’équilibre général du crâne et du corps.
Les travaux effectués par Micheline Cornu(1), orthodontiste biokinergiste, et Michel Lidoreau, ont précisé et clarifié les différents types d’occlusion ainsi que les différentes formes d’arcades, en relation avec chaque déséquilibre de l’articulation sphéno-occipitale ( flexion, extension, torsion, latéro-flexion…) Ainsi, avant tout traitement orthodontique, occlusal ou somatotopique, un bilan crânien permet au thérapeute d’établir et de traiter précisément les relations de causes à effets qui existent entre les rapports occlusaux et les microblocages crâniens.
Le déséquilibre occlusal peut être primaire ou adaptatif. Un bilan différentiel a donc été mis en place permettant, par l’étude et la comparaison des structures en occlusion et en inocclusion, de vérifier la pathogénicité ou l’innocuité de l’occlusion ainsi que ses répercussions à distance.
Lorsque le déséquilibre occlusal est adaptatif, la rééquilibration des os du neuro-crâne, de l’articulation temporo-mandibulaire et des os de la face s’impose avant tout bilan et traitement occlusal. C’est l’objet de la rééquilibration crânio-maxillo-faciale. La formation que nous vous proposons est destinée à vous permettre de réaliser vous-même les bilans et les corrections nécessaires à la normalisation du crâne.
L’harmonisation des dysfonctions dento-alvéolaires et linguales
Lorsque le déséquilibre occlusale est primaire, les tests ont pour objectifs d’analyser ses composantes et de déterminer les déséquilibres en cause. Le traitement portera selon le diagnostic :
Sur la mandibule
Normalisation des tensions musculaires et fasciales qui génèrent des tensions intra-osseuses, modifiant ainsi la forme et la position de la mandibule.
Sur la fonction linguale
Libération des tensions myo-fasciales et des mal-positions de l’os Hyoïde qui altèrent le positionnement de la langue et sa fonction.
Sur le système dento-alvéolaire
Le ligament dento-alvéolaire est un ligament très complexe qui autorise quatre degrés de liberté à l’articulation de la dent dans l’os alvéolaire. Les possibilités d’adaptation mais aussi de microlésions sont donc multiples. Elles se traduisent par un léger désaxage de la dent dans l’avéole qui contribue à perturber l’occlusion et la mastication. C’est à ce niveau qu’intervient l’harmonisation dento-alvéolaire.
L’harmonisation dento-alvéolaire part du principe que le système dent/os alvéolaire constitue un système mémoriel, compensatoire et adaptatif, en relation avec l’ensemble du corps, doué en plus d’une action réflexe très importante.
Tout déséquilibre articulaire, musculaire, organique, viscéral ou énergétique survenant au niveau général va être mémorisé au niveau des structures dentaires ou parodontales.
Cette mémorisation pourra être purement informationnelle. Elle contribue alors à débarrasser l’organisme d’un certain nombre de données perturbant les rendements biologiques, en les transposant au niveau dentaire.
Elle s’accompagne cependant le plus souvent d’une tension ligamentaire responsable du désaxage de la dent qui perturbe l’occlusion en générant des contacts prématurés.
Les somatotopies dentaires décrites par Voll, Walther, Orsatelli, Roths expriment une partie des potentialités iatrogéniques des dents et leurs relations directes avec les organes et notre fonctionnement psychique. Les techniques d’harmonisation dento-alvéolaires permettent d’utiliser et de compléter ces cartographies tout en offrant un moyen de traiter les informations pathogènes entre la dent, le corps et le terrain psycho-affectif du patient.
Cela contribue par ailleurs, en libérant les tensions du ligament dento-alvéolaire, à réaxer la dent et à corriger ainsi les contacts prématurés et leurs conséquences sur le déséquilibre occlusal.
Un ajustement occlusal complémentaire par micromeulage et reconstitution dentaire
Lorsque la tension du ligament n’est pas la cause mais la conséquence du déséquilibre occlusal (implantation de la dent désaxée, usure asymétrique, reconstitution mal conformée, couronne non axée correctement sur la dent,…), le traitement par de légers meulages et reconstitution(s) est indispensable pour compléter les corrections ostéopathiques crâniennes et l’harmonisation dento-alvéolaire.
Ces derniers doivent cependant impérativement être réalisés au préalable pour s’assurer que nous sommes bien en présence d’un désordre primaire afin de ne pas meuler ou corriger un désordre adaptatif qui se réinstallera automatiquement.
Les tests et les bilans utilisés en rééquilibration crânio-occlusale sont également précieux en présence de sous-occlusion et de diminution de la D.V.O. pour décider de la pertinence ou non d’une reconstitution, procéder à son réglage et s’assurer de sa non iatrogénicité sur l’équilibre crânio-corporel.
L’ajustement occlusal par micromeulage ou reconstitution s’appuie sur les travaux du Dr André MERGUI, Stomatologue et Ostéopathe. Tout contact dentaire anormal qui dévie le mouvement ou la position de la mandibule est à corriger. Les dents à traiter présentent par ailleurs une douleur en regard de leur apex due à la présence de « substance P ». Il suffit d’un écart infime entre la direction de la force matricatrice exercée et l’axe physiologique du travail, pour que la dent déclenche un signal de dysfonction par la voie d’un neuromédiateur : la substance P. L’alerte est alors donnée par le 3ème système nerveux ou système N.A.N.C (non adrénergique, non cholinergique). Cela se manifeste avec le temps par une multitude de symptômes possibles. Les corrections mises en place doivent restituer une statique et une mobilité mandibulaire axée et libérer tout obstacle au bon positionnement de la langue. Les résultats sont alors immédiatement objectivables sur la posture et la mobilité du corps.
De nouveaux champs diagnostiques et thérapeutiques
En prenant en compte les afférences et les efférences de la sphère somatognathique, notre enseignement potentialise vos connaissances et vos acquis en vous permettant d’accéder à de nouveaux champs diagnostiques et thérapeutiques dans de nombreux domaines :
- En dentisterie restauratrice, elle optimise :
Le choix du plan de traitement
La détermination des produits et des matériaux biocompatibles en testant si un matériau est bien ou mal toléré et en vérifiant son innocuité sur l’organisme
Le traitement des douleurs d’origine mécanique ou énergétique
L’intégration du soin dans la globalité corporelle par la levée des informations pathogènes locales et des tensions tissulaires dento-alvéolaires après chaque traitement
- En chirurgie, elle permet d’établir une chronologie dans le choix des avulsions, de traiter les cicatrices toxiques d’extractions, d’intervenir sur les alvéolites, de réduire les trismus…
- En orthodontie, elle intervient précocément, en amont, à titre préventif et curatif et elle accompagne et facilite les traitements orthodontiques en permettant au crâne d’adapter les forces correctrices et de les répercuter harmonieusement sur l’équilibre global du corps.
A chaque phase de traitement, les corrections s’intègrent dans la physiologie du sujet en respectant son schéma corporel. Elles révèlent et permettent de traiter les troubles fonctionnels associés (positionnement de la langue, déglutition) et évitent les éventuels effets secondaires des traitements.
- En occlusodontie, elle donne le moyen de déterminer plus facilement si les troubles occlusaux sont primaires ou adaptatifs, si le problème est ascendant ou descendant. Ainsi, elle permet de mieux cerner les corrections à apporter tout en offrant des procédés de rééquilibration efficaces et durables.
- Dans le traitement du bruxisme, elle constitue une véritable spécialité en association avec une déprogrammation neuro-musculaire adaptée (protocole du Dr Pascal PESCE, enseignant au CDB).
L’amélioration clinique et les guérisons obtenues par l’ensemble du protocole de rééquilibration crânio-occlusale dans de nombreux symptômes, dont ceux de la fibromyalgie, démontre l’incidence des dents sur l’état général.
Cela conforte la position du dentiste comme acteur majeur de la santé au-delà même du système bucco-dentaire.

Formation en Rééquilibration crânio-occlusale et dento-alvéolaire
10 séminaires répartis sur 18 mois
Formation au traitement interactif du crâne, des dents et de l'occlusion en Ostéopathie et Biokinergie dentaires adaptée aux Chirurgiens-dentistes, Orthodontistes, aux Kinésithérapeutes souhaitant se spécialiser en rééquilibration maxillo-faciale, et aux Ostéopathes, pour restaurer des rapports harmonieux entre les mécanismes ostéopathiques crâniens, l'articulé dentaire et la globalité corporelle.

Post-Graduates
- Énergétique chinoise
1er séminaire : 10 -11-12-13 novembre 2023 - Harmonisation psycho-corporelle dentaire : 09-10-11 mars 2024
- Formation crânio-occlusale et Biokinergie dentaire
25-26-27-28 Avril 2024 (prérequis: Formation ostéopathique crânienne)
- Formation crânio-occlusale et Biokinergie dentaire complète programmation en novembre 2024